Entre la ville historique, dense, mais parfois saturée, et la ville périurbaine, étalée, diluée, apparaissent des zones mal définies, souvent des friches, qui sont porteuses de restructuration urbaine et d'habitats novateurs. Le site du Mas de Teste à Nîmes (2,60 ha), au nord-est de l'agglomération, avec forte dénivellation et comportant un bâtiment agricole, est proposé pour la réalisation d'un quartier d'habitat intermédiaire avec équipement. Les intentions du projet ont été de préserver les atouts du site (vue, orientation, végétation), de respecter la diversité des formes urbaines existantes (bas de pente en habitat collectif et vallon habitat individuel) et d'implanter un équipement (école de musique et de danse) en relation avec un belvédère pour dynamiser le haut du site. Suivant une courbe de niveau importante ouest-est, en arc de cercle, sur la partie centrale du site, ont été créées 2 zones, l'une sud et l'autre nord. Dans cette dernière va se positionner des habitations individuelles en bande de faible hauteur (25 au total) s'ouvrant sur un parc urbain délimitant au nord la parcelle, dont la typologie varie en fonction de la pente. Dans l'îlot sud, on trouve un front urbain constitué d'immeubles collectifs. Ce projet s'est construit à partir de plusieurs volumes le long de l'avenue de Santa-Cruz, tout d'abord éclatés puis assemblés, permettant de créer un coeur d'îlot largement ouvert en relation étroite avec l'espace public aménagé sur la parcelle et l'espace végétal existant, la pinède. La pointe sud du quartier est occupée par une place minérale qui se prolonge vers le nord tel un passage formé d'une succession de terrasses et qui génère des espaces contrastés en série de paliers et de jeux d'escaliers. Constitué de pièces distinctes connectées entre elles, ce projet rejoint l'image du puzzle de Georges Perec.