Entre la ville historique, dense, mais parfois saturée, et la ville périurbaine, étalée, diluée, apparaissent des zones mal définies, souvent des friches, qui sont porteuses de restructuration urbaine et d'habitats novateurs. Le site du Mas de Teste à Nîmes (2,60 ha), au nord-est de l'agglomération, avec forte dénivellation et comportant un bâtiment agricole est proposé pour la réalisation d'un quartier d'habitat intermédiaire avec équipement. L'objectif de ce travail a été de répondre à la densité tout en préservant au maximum les qualités du site et en exploitant ses atouts. La réponse architecturale a été le pilotis qui permet de suivre chaque dépression et chaque élévation du terrain et préserver la végétation. La parcelle a été restructurée en créant en son centre une voie urbaine de desserte ouest-est et en proposant un axe piétonnier sud-nord en articulation avec le quartier du Mas de Mingue limitrophe. Ce dernier aménagé en espace vert sert également à assurer l'écoulement des eaux pluviales importantes sur le site jusqu'au bassin de rétention. Les espaces publics paysagers vont délimiter l'habitat qui se réparti sur 4 îlots selon 2 typologies : en bordure de la voie centrale des maisons urbaines en duplex s'ouvrent vers le sud, les îlots accueillent des logements tournés vers l'espace collectif central. L'architecture entièrement préfabriquée tire son vocabulaire des matériaux industriels et vient se poser sur des murs de pierres scandant le territoire. L'articulation des logements autour des espaces verts collectifs incitent les habitants à investir ces lieux communs ou à l'apprécier dans toute sa générosité depuis chez soi. Ils sont largement ouverts sur l'extérieur de manière à absorber une partie de leur environnement. La partie nord du site accueille une place publique minérale animée par l'installation d'un espace de restauration et d'une salle associative.